En moins de 30 ans, Michael Paetzold s’est fait un nom dans l’oenologie moderne. A l’image de sa solution d’osmose inverse, l’oenologue allemand – bordelais de formation et catalan d’adoption – poursuit son rêve. Une quête infatigable à la recherche de l’expression la plus pure du terroir, retranscrit grâce à la technologie moderne.
Aujourd’hui son entreprise familiale semble en passe de gagner un pari lancé il y a sept ans en 2015. Démocratiser le Wineglobe, Une « barrique » en verre inaltérable qui apporte longueur et fraîcheur aux vins.
Pendant ce temps de l’autre côté des Alpes, c’est Olivier Paul-Morandini, un belge implanté en Toscane depuis 2017, qui se démarque avec une technique un peu particulière. Son vin, il l’élève en cuve ovoïde conçue avec… du marbre !
Vindeter a cherché à en savoir plus.
Un verre quasi éternel
Cette intention de créer des contenants en verre, Michael Paetzold ne l’a pas sortie de son chapeau. Propriétaire d’un vignoble près de Perpignan, il s’est essayé à l’élevage des vins en fûts de chêne et en inox. Pas totalement satisfait, il part alors chercher l’inspiration dans d’autres vignobles, et c’est en Bourgogne qu’il trouve sa meilleure piste. Afin de conserver les suppléments de vin, certains producteurs stockent le surplus en dame-jeanne, ce qui leur permet également de déguster deux types d’élevage différents.
Dans le cas du Wineglobe, le verre utilisé est bien plus résistant. Epais de 7mm, il peut être soudé et ses propriétés préservent la pureté du terroir et du cépage. Ainsi, pas de relargage de polluants, pas de contacts avec l’extérieur donc une hygiène préservée et une utilisation de SO2 réduite au maximum.
Son utilisation peut être complémentaire au fût de chêne. Il peut aussi accueillir des vins dont le bois alourdirait le profil tannique. A la dégustation, la forme du Wineglobe et son matériau offrent la possibilité au vigneron de donner plus de profondeur et de franchise à ses vins.
Pour tout savoir, regardez cette vidéo sur le chemin parcouru par la famille Paetzold de l’idée initiale à la conception du produit final.
En Italie, la nostalgie de la renaissance
Olivier Paul-Morandini est un européen convaincu. L’inventeur du 112 – le numéro d’appel de secours continental – est un amoureux de la Toscane, et surtout de la Maremme. Le Bruxellois s’y installa en 2017 afin de magnifier les assemblages « bordelais » de la région. Lors d’un repas avec un producteur de marbre de Carrare, l’idée de produire un vin dans une cuve en marbre émerge ; après tout « la plupart des chefs-d’œuvre italiens de la Renaissance des XVe et XVIe siècles ont été taillés dans du marbre ». Alors pourquoi pas son vin ?
Comme l’explique Decanter, cette pratique n’est pas nouvelle et fut déjà tentée en Vénétie, en Toscane et même en Autriche par des domaines travaillant en biodynamie.
Le résultat : deux amphores ovoïdes de 17,5 hl, pesant plus de deux tonnes chacune pour la coquette somme de 100 000 € pièce. A la dégustation, « difficile de déceler une minéralité marbrée dans le vin ». Mais l’émotion de partager un vin vieilli en marbre blanc des Alpes Apuanes devrait cependant en séduire plus d’un.
Le vin élaboré à partir de cabernet sauvignon coûtera 1 085 € la bouteille et la production limitée à seulement 1 000 bouteilles standard et quelques magnums. Le vin est disponible au restaurant Maremma à Londres.
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