A l’occasion de l’évènement « Juliénas en Seine » organisée par l’agence Vinconnexion, en partenariat avec les producteurs de l’appellation Beaujolais Juliénas et la confrérie de Saint-Juliénas-des-Près, Vindeter est parti à la rencontre de ces amoureux du terroir marquant de Juliénas.
Description du cru Juliénas
Si l’envie vous prend de (re)découvrir le gamay et son appellation emblématique l’AOP Beaujolais, je vous conseille d’aller jeter un coup d’oeil dans le cru de Juliénas. Vous trouverez à la fois tous les marqueurs de ce cépage frais et délicieux qu’est le gamay, mais aussi les caractéristiques épicées et florales propres à ce terroir, mises en valeurs par des hommes et des femmes passionnés, humbles et chaleureux !
Au sein de ce cru de 580 hectares (dont l’AOC fût décrétée en 1938), c’est un total de 180 viticulteurs récoltants qui produisent les vins de Juliénas. L’aire de production s’étant jusqu’aux coteaux de Jullié, Pruzilly et Emeringes. Parmis les lieux-dits que j’apprécie particulièrement on retrouvre notamment La Bottière, Vayolette et Beauvernay.
Juliénas étant le moins granitique des dix crus, on y retrouve une majorité de roches volcaniques bleutées ou schisteuses, puis en bas des pentes des alluvions anciennes et des sous-sols argileux. C’est notamment grâce à cette spécificité que les vins de l’appellation peuvent développer un caractère intensément floral de pivoine ou de violette, complété en bouche par un profil minéral et épicé. Selon les méthodes de vinification, on peut aussi retrouver un tanin crayeux et une acidité qui lui confère cette capacité au vieillissement, de cinq à sept ans en moyenne (voire encore plus).
Juliénas, un cru à part
Il est évident pour les amoureux du vin que le Beaujolais, c’est avant tout un vin de convivialité, à partager entre bons amis autour d’une belle assiette de charcuterie ou de fromage. Quel amateur ne reconnaîtrait pas un gamay, ses arômes de fraise et de fruits noirs, ses tanins fins et sa tension rafraîchissante ? Cependant en partant à l’assaut des coteaux de Juliénas, c’est un caractère plus dense, plus affirmé et plus terreux qui s’ouvre à vous, ces vins pouvant développer de belles notes animales et de sous-bois en s’affinant avec le temps, ce qui ouvre d’excellentes possibilités d’accords mets-vins.
Cuvées sélectionnées
Difficile d’être déçu par les cuvées présentes ce jour. Non pas parce que la sélection était pointue, mais parce qu’en toute franchise, c’est un bon cru du Beaujolais, un cru qui produit des vins de très bonne facture.
Voici une liste des quelques cuvées qui ont le plus attiré mon attention :
- Domaine des Frontières (Jérémy Thien) : Juliénas 2019 « Vayolette » ;
- Domaine de Boischampt (Thibaud Baudin) : Juliénas 2019 « Beauvernay » ;
- Manoir du Carra (J-F Sambardier) : Juliénas 2019 « La Bottière ».
Sans oublier : Célia Matray, Vincent Rollet, Sylvain Tête et l’inimitable Vincent Audras…
Les nuits du vin de Juliénas
Si pour vous Beaujolais rime sempiternellement avec le mal de tête du troisième jeudi de novembre, il n’est pas trop tard pour allez à la découverte de ces vins et de leurs bâtisseurs, à l’occasion des nuits du vin, organisées du vendredi 24 au samedi 25 juin 2022 de 17h à 0h par le Cru Juliénas et la mairie.
Enfin dernier conseil pour passer pour un gars du cru, ne dites plus Juliénasse ! Pour ce faire, retenez dorénavant cette expression : « on dit bien connasse mais ça se prononce JuliénA ! »
